Mêlant histoire et architecture, les cariatides sont parmi les plus belles décorations d’immeubles ou de palais. Un ornement singulier utilisé depuis des siècles, dont l’origine reste aujourd’hui encore mystérieuse. De nombreuses cariatides sont visibles à Paris, des plus classiques, comme celles du Louvre, aux plus originales, comme rue du Turbigo (3e arrondissement). Des décors que les parisiens croisent tous les jours, parfois même sans le savoir, et nous rappellent qu’il faut toujours lever les yeux pour faire d’agréables découvertes !
Qu’est qu’une cariatide ?
En architecture, une cariatide (ou caryatide) est une statue, souvent féminine, servant de support à une charge. Elle permet de remplacer avec noblesse, style, et créativité colonnes, pilastres (piliers engagés dans un mur) ou tout autre élément architectural. D’abord utilisées comme colonnades, elles ont petit à petit investi les façades pour décorer porches, balcons et fenêtres.
Un des plus beaux, et plus anciens exemples de cet élément de construction et de décoration se trouve à l’Acropole d’Athènes, plus précisément au temple de l’Érechthéion, construit en 406 av. J.-C.
La première définition des Cariatides nous a été donnée par l’architecte romain Vitruve (Iᵉʳ siècle av. J.-C.). Elles représenteraient les habitants de Carya (aujourd’hui Karyes), ville du Péloponnèse, qui se seraient alliés aux Perses lors d’une guerre contre leurs compatriotes. Après les avoir vaincus, les grecs auraient tué les hommes et réduit les femmes à l’esclavage. Ces statues devaient symboliser leur traîtrise et afficher leur humiliation, condamnés à porter sur la tête le fardeau de leur infidélité.
Mais les versions divergent, et certains y voient aussi des Canéphores, jeunes filles nobles de l’Antiquité qui portaient les offrandes et objets sacrés sur la tête lors des cérémonies religieuses, ou encore des prêtresses. Bref, rien n’est certain, si ce n’est que leur nom (littéralement « femmes de Caryes ») nous vient de la version de Vitruve…
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À noter enfin que les Cariatides peuvent être masculin, mais on les appelle plutôt Atlante, d’après le Titan Atlas, condamné à porter le monde sur ses épaules pour l’éternité.
Les Cariatides à Paris
Il existe énormément de cariatides à Paris, et de tous les styles, que l’on retrouve principalement, et logiquement, sur les immeubles bourgeois. Mêlant sculpture et architecture, elles ont beaucoup intéressé les architectes de la Renaissance et du 19e siècle. Les premiers ont conservé dans leurs représentations les origines – supposées – d’esclave, tandis que les seconds ont donné aux femmes un caractère plus sensuel.
A Paris la plus grande cariatide se trouve rue de Turbigo, dans le 3e arrondissement. Mais c’est surtout avec les fontaines Wallace que les parisiens en croisent le plus souvent !
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